Le lavoir

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Avec l’arrivée de l’eau au village, un projet de lavoir public couvert voit le jour. Celui-ci est mis à la disposition des lavandières en 1856. Il était alimenté par un déversoir de la fontaine créée sur la Place de l’Horloge. Son utilisation restait suspendue au débit de la source de Font-Frège, qui alimente toujours le village en eau potable. C’est un ouvrage de 7,20 m par 5,40 m comprenant trois bacs successifs entourés d’une margelle en pierre inclinée vers l’intérieur et polie par le frottement du linge écrasé sous les coups de battoirs assénés par les bugadières.

Sur un socle bâti était posé le chaudron en fonte, le « bugadié » au-dessus du foyer fermé par une porte métallique. En dessous, les cendres étaient récupérées à même le sol. Ces cendres étaient utilisées pour le blanchissage des draps avant que ceux-ci ne soient étendus sur l’herbe au soleil. Sur les deux grands côtés du lavoir sont disposées des banquettes suffisamment larges pour y poser les corbeilles en osier contenant le linge. Ce lavoir communal, haut lieu d’échanges de nouvelles locales entre lavandières, a été utilisé jusque dans les années 1980.